Cheng

Chaumont-Photo-sur-Loire 7e édition


Voyage Voyage…  
Destination: Indonésie, Tahiti, Afrique, Japon.
16 novembre 2024 - 23 Février 2025.Trois mois pour s’envoler en beauté avec des poètes et des magiciens de l’image. Regarder autrement la nature à travers l’œil du photographe, telle est la proposition de cette édition.
Cinq artistes, cinq démarches.
« Apprendre à regarder, c’est déjà aimer. C’est commencer à prendre conscience et à respecter l’infinie beauté qui nous entoure » Chantal Colleu-Dumond Commissaire de Chaumont-Photo-sur-Loire.

Nicolas Bruant

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« Arbres »
Galerie Basse de l’Aile Est au Château.

Il ne photographie pas ce qu’il voit mais ce qu’il éprouve. La photographie est pour lui une façon de libérer le regard de ce que le réel lui impose, elle est un moyen de réexaminer le monde. Il garde son œil sur l’Afrique qu’il a apprivoisée. « Ces peuples ont beaucoup à nous apprendre. Je suis allé à leur rencontre pour saisir leurs singularités ». Gestes regards, joie, dialogue entre les générations.
Un gris sombre, un noir éclatant de densité, poésie.

Edward Burtynsky

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Études Africaines

Galeries Hautes, Château
 
« Nous venons de la nature, il est important d’avoir une certaine révérence envers elle car nous sommes liés à elle. Si nous détruisons la nature, nous nous détruisons nous-mêmes, affirme Edward Burtynsky photographe Canadien qui œuvre pour la défense de l’environnement à travers le monde.
Son travail se fait autour des paysages industriels, chaque lieu pose une question fondamentale, celle des conséquences de l’action humaine sur la planète. La beauté à mission d’éveiller « Grâce à l’art, les êtres humains peuvent être beaucoup plus conscients de l’impact de leurs actions, On ne vit pas en ville, on n’achète pas sa voiture sans puiser dans des gisements de cuivre ou de fer, sans créer du plastique. Tout est lié, c’est de cela dont je veux parler ».
« Aucun territoire n’est épargné il est urgent de passer de la prise de conscience à l’action ».

Laurent Millet

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Hespérides
Galeries Hautes, Château.
 
Un passionné des papiers dominotés inspirés des brocarts et des tissus importés d’Orient, les Indiennes, que l’on retrouve dans l’ornement et le décor intérieur.
 
Pour Laurent Millet, une image idéale n’est jamais moins qu’un jardin, une représentation hors d’atteinte et fermée par un cadre, qui nous révèle des beautés en même temps qu’elle ne cesse de nous rappeler que ces dernières sont toujours ailleurs.
Il explore une multitude de techniques de tirages, ambrotype, papier salé, cyanotype, gélatino-argentique et gomme bichromatée, procédé ancien de tirage photographique en couches successives de gomme arabique et de pigments bleu et or.
 Il fabrique son image, et son imaginaire déborde avec des tirages les plus recherchés.  
Ses photographies nous emportent dans un tourbillon 18è, au travers de vertigineux rideaux de végétation, des forêts tropicales où le bleu et l’or nous font rêver.

Letizia Le Fur

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Galerie du Porc-Epic, Château.
 
Tahiti ou la belle endormie.
 
Déconstruction visuelle et conceptuelle ». Savoir-faire très personnel.
« Comme pour tous mes projets, j’ai effectué dans un premier temps un travail minutieux d’harmonisation des couleurs, pour dans un second temps gommer chaque teinte et créer des œuvres avec une gamme de gris la plus riche possible où le noir et le blanc n’existent pas ».
Douceur des gris, atmosphère nostalgique d’un paradis perdu, nous rappeler un passé que l’on tente d’oublier. Tahiti sans couleurs vives juste pour réfléchir.

Jens Liebchen

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Aisnerie (en sortant du château, dans la cour)

 
System
Séquence intimiste dans le jardin du Palais Impérial de Tokyo.
System est un reflet de la société et de la culture japonaises. Jens Liebchen photographe allemand, lors d’un séjour à Tokyio, assiste à une tempête de neige qui transforme les arbres, les pins, en tableaux magiques. Se souvenir qu’au Japon, les jardiniers contrôlent l’emplacement des arbres et manipulent la croissance des troncs, des branches et des feuilles. Ils sont coupés, pliés, déformés, détournés, redirigés et tordu pour arriver à ce qui est considéré comme une forme parfaite. On découvre donc non pas des peintures japonaises, mais des photographies qui appellent à réflexion tout en nous emportant dans un tourbillon de neige, blanc immaculé avec des touches de vert des épines de pin qui respirent dans la city de Tokyo.
Voyage dans l’infime détail de la nature.

Domaine de Chaumont sur Loire

https://domaine-chaumont.fr/fr

Textes : Catherine Taralon
Photos : Marc Broussard