UNE TABLE DE BAROUDEUR AU PAYS DE LA ROSE ET DE LA VIGNE.


SEPTEMBRE 2018
41100 Vendôme

LE LOIR À DIX PAS, PAS UN DE PLUS. UN PONT ET DES FAÇADES EN TUFFEAU. VOUS Y ÊTES. EN PLEIN CENTRE LÀ OÙ L'ON EST OBLIGÉ DE PASSER SI L'ON VEUT DÉCOUVRIR LE CHARME INÉLUCTABLE DE LA VILLE. UN VRAI BISTROT LIEU DE VIE, QUI FONCTIONNE DEPUIS QUELQUES ANNÉES. COMME «  MONTER UNE AFFAIRE BIEN PERSONNELLE  », ÇA MARCHE. PARI GAGNÉ POUR HERVÉ UPLAT ET LE BONHEUR DES VENDÔMOIS ET AUTRES TOURISTES.

Aventurier, cuisinier, bijoutier... le travail manuel, il en connaît un rayon. Autodidacte. Regarder, apprendre et un grand magnum de courage, mixé avec quelques pincées d’empathie. Son entreprise  ? Ses mains, ses recettes  ? Le flair, tout dans la tête. Mais on ne voit pas de balance dans le labo  ? Ni d'ordinateur qui indique, par colonnes les marges de coût  d'un plat. Par contre, ça sent hyper bon dès 8h30 du matin. Il sera donc le premier, dès 7 h, à la centrale d'achat. Normal, si l'on veut cuisiner frais et être prêt pour midi  !
Alors, on assiste à la préparation. Quand Hervé parle ou qu'il s'active, ses mains ne cessent de bouger. Une dextérité qui s’acquiert avec le temps. Farine et, bien confortable en dose, le beurre. Quelques minutes plus tard, une pâte à tarte maison. Des plaques d’œufs (livrées par Anne Lamy, une jeune femme qui vit pour ses poulettes, du pur local). «  Il faut de la matière  ». D'une main il casse les œufs, de l'autre grand jet de crème, coup de fouet et poireaux entiers, pas hachés dans un sac au congélateur. Les produits frais, coupés, blanchis, cuisinés comme on devrait le voir un peu plus dans la restauration. Hervé ne cherche pas à gagner des fortunes, il veut vivre bien. Musique non stop, autant en bas qu'à l'étage. Un choix qui correspond à sa vie. On comprend dès l'entrée. Une guitare et un ampli derrière la porte, l'affiche de la campagne électorale de Coluche, des pochettes de 33 tours de Gainsbourg, Bob Marley... On s'amuse à zyeuter sur les murs, étagères, partout où le regard peut se poser. En fin de compte on partage sa vie et on se régale. Ah, ne pas oublier le côté curieux, culturel... des bouquins, anciens, modernes, à consulter sur place ou à mettre dans son sac et à ajouter sur l'addition. Rassurez-vous, au Bidon5, la carte de crédit ne flambera pas. Hyper raisonnable et on en ressort sans le moindre petit creux.
Seul à bord, sous des airs hippie recadré pour la forme, avec ses tongs comme au temps où il vivait aux Antilles, en Asie... il sait faire et est sacrément organisé. Son Bidon5, c'est son carnet de voyage.
Il aime le côté tranquille de petite ville, le calcaire, l'eau, tout faire à vélo. D'ailleurs si vous en voulez un, il y en a devant la devanture à côté du triporteur jaune et noir. Objet fétiche. Ce sera plus tard dans une autre histoire, un projet que l'on partagera...
Pas une carte, mais plein de propositions écrites sur des ardoises encadrées de dorures stylisées. Pour les vins, le mieux à faire est de vous lever et d'aller fureter du côté de sa cave près du comptoir où il officie. Il saura mieux que personne vous faire partager les producteurs locaux. On a craqué pour des vins naturels du Vendômois signés Ariane Lesné et Brendan Tracey.
On ne peut pas s'ennuyer au Bidon5. Seul, le moral sera au top.
Accompagné ou pas, on ne regarde pas sa montre, ou son smartphone.




TEXTE: CATHERINE TARALON
PHOTOS:MARC BROUSSARD





BIDON5 CAFE
5 Rue du Change, 41100 Vendôme
: 09 50 61 61 60

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Navigant de voiliers en chalets pour milliardaires, ou dans des quartiers ultra chics de Cranberry, ou à Vendôme, il fera ce qu'il aime, ce qui l'anime, la cuisine…

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